Sa musique est interne
Ils ont cousu sa bouche
Quand elle voulut crier
L’accordéon des tripes
Alors s’est replié
Et depuis en sourdine
En muette
Elle chantonne lancine
Cet opéra-déchire
Dont le verbe fait chair
Enfante le délire
Sa musique est intime
Elle est disharmonique
Elle contrecarre en ut
La divine douleur
Qui fit de son enfance
Un cauchemar sans fin
Elle chantonne lancine
Ce cri qui déchira
Son corps du haut en bas
Sa cantate enfantine
Alors elle replia
Ses ailes en cocon
Sur un air de rêvage
Qui tourne dans sa tête
Et qui jaillit la nuit
Quand ses sens en éteinte
Ne la surveillent plus
La seinfonie du viol
Chantée lèvres cousues
Par un chœur virginal
Intact de son refus
Qui un jour sortira
Eclatant et dispers
Les oiseaux se tairont
Ecrasés de terreur
Et elle s’envolera
Lit-vide
Sur son cheval-fureur.
très beau poème très dur je vois ores d'où vient mon désespoir de vivre et tout ce que son acte engendra je comprends à la lumière d'analyse que le désespoir ne part pas , il se cache sous ma fatigue
RépondreSupprimermais je n'ai pas le droit d'en parler et pourquoi ?
RépondreSupprimer