dimanche 15 novembre 2020

Oh Virginia !

Tu t’es d’abord chargée
Des pierres de ta monomanie
Une enfance mortuaire des hupomnêmata
Otium otiosum
Avant de monter à la tour
Où tu retrouvas Sophrosyne
En speculator des parapluies psychostatiques
Qui ondulaient écrivant que tu écrivais
Ce que je fais moi-même
Pour nuire à la folie qui nous ouvre les livres
Et Leonard trouva trop tard Tes mots de cheminée
Après que les enfants te virent en rivière
Flotter parmi les algues
Mais pourquoi est-ce toi qui reviens me hanter
Quand je tourne en carrée dans cette chambre ultime
Cet endroit généreux où l’on peut enfin s’adonner
A la passion d’écrire
En tournoyant en rond autour de sa personne
Jusqu’à buter enfin sur un pavé de mare
Juste mis là pour nous pour sortir de soi-même
De son trou de lumière qui finit par se pendre
Certes il vaut mieux pour soi parler de sa campagne
Qu’errer dans les tréfonds d’une obscure mémoire
Virginia Virginia
J’ai marché sur tes galets glissants
Mais Freud et tous les fous m’ont dit
Ne tombe pas
Pourtant je ne chevale pas en facteur ramasseur
J’erre sans but en poisson rouge ivre dans son bocal
Qui parle à son amibe dans l’attente de rien
Même Dante ne sut où le menait Virgile
J’irai donc m’enfermer dans la tour de Montaigne
Juste pour essayer .
 
31 octobre 2019
 
Hupomnêmata : divers écrits carnets
Otion otiosum : oisiveté oisive
Sophrosyne : apaisement


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