vendredi 13 novembre 2020

La fille de l’autre temps

J’aurais tant voulu voir la couleur des cheveux
De cette fille pourpre qui me ressemble tant
Lorsque j’étais une autre
Je vis entre les deux  Au passage à nouveau
Je ralentis la course et je laisse en l’état
Une vie arrêtée sur une montre sourde
Accrochée à mon cou
Comme celle à gousset que remontait mon père
Pantalon de velours et chemise à carreaux
On écrit à la plume sur des cartes fanées
Des nouvelles sans nom  Juste des mots pour dire
Pour savoir qu’on existe encore loin de tout
Que les visages passent comme les coeurs
Sages et lisses  Ou tout fripés
Que là-bas ils s’occupent  Qu’ici je ne fais rien
Je suis celle qui lis et celle qui écris
Des travaux de misère de pauvre souche sourde
De celle qui ne sait même pas faire la soupe
Mais qui reste si belle sans aucun fard étrange
Celle qui n’aime pas patiner dans la fange
Qui invente des mots dont on ne comprend rien
Mais il faut la laisser elle reste tranquille
Elle savait toujours les paroles utiles
Elle chantait parfois de douces galantises
Le monde s’arrêtait dans la vieille cuisine
Et on voyait parfois au coin d’un oeil grisé
Une goutte mourir dans la ride infusée .
 
18 octobre 2019

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1 commentaire:

  1. voilà les souvenirs qui reviennent les revenirs qui en entraînent d'autres et rarement je peux sidérer ma voisine la seule qui écoute de cette vie divine entre la croix les palmes le pouvoir la soumission aux imposteurs je suis le jésus qui a peur et je parle à mayssa mon arrière petite fille sinon qui lui dira qui je suis où je suis ?

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