Puisqu’aimer quelqu’un c’est le lire
Même celui qui dit m’aimer
M’a oubliée
Je suis juste un point de suture
Une oreille à ses manquements
Qui le rassure
Je suis partie dans les oublies
Dans les ruptures de cerveau
Dans le flot des choses connues
Je suis un nom parmi les autres
Dans ce tombeau des émotions
Où flottent sur un lac glauque
Des criminels des relations
Des noms propres et des noms sales
Tout se mélange en son dédale
A la surface on voit nager
Des têtes blondes des objets
Des reliefs de mesas
De lave incandescente
Qui ne jaillissent plus
Mais coulent désolantes
Dans la salle perdue où passent
Des ombres lentes aux gestes incongrus
Des gargouilles pleurantes
Je passe souriante pour aller m’affaler
Au coin des ex-vivantes
Je suis dans le sas de l’eau morte
Les yeux d’un côté de la porte
Vais-je sortir ou putréfier ?
Marine 17h le 4 septembre 2019
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