je ne suis que le peuplier
a genoux au bord du canal
qui a jeté son sac de clés
où tinte encore sa mémoire
je sais QUE VOUS PARLEZ
AU BAS DE MON ARMOIRE
LA NUIT JE VOUS ENTENDS
Bruire dans les chemises
Comme des papillons
Insectes veloutés
Qui brûlent aux lampes
Leurs ailes
J’ai posé les miennes aussi
Sur le dos de cette chaise
Ancienne où j’avais déroulé
Un peloton de laine
Pour refaire un tricot
Et je tricote à perdre laine
Aux aiguilles mordues
Par la semaine entière
Je fais un peloton
De toutes mes déveines
Mais il revient toujours
Bondir à mon sourcil
Un jokari divin
Au souffle d’éolienne
Mais la farce est finie
Où nous jouions debout
Contre un mur lacéré
De nos griffes d’enfant
Qui criaient mort mort mort
Et la mort est venue
En humble visiteuse
Dans les recoins sacrés
De nos pauvres demeures
Et mon enfant dedans
Crie encore que je l’aime
Alors je reste là
Plantée dedans ma peine
Comme ce pot de fleurs
Que j’arrose toujours
Bien qu’il soit d’artifice
Je suis un artifice .
Marine
17h le 2 janvier 2020
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