vendredi 13 novembre 2020

Le viol de Magritte

Une statue marbrue
Un rayon de sommeil qui domine la plaine
Elle est comme une lune pleine
Elle impose sa loi de lait de sexe de phalène
Son cou est la colonne où se tiennent les hommes
Le tronc où l’on s’appuie quand on est fatigué
A l’ombre de la femme le soldat se repose
Il se nourrit à son éternité
La violeuse c’est elle la dévoreuse
Elle voit tout elle sait tout
Elle attend les armées en déroute
Des petits hommes qui reviennent
Inexorablement se poser à ses pieds
Le créateur c’est elle l’arbre de la maison
Le nid toutes saisons
Et vous irez cueillir ses rondes pommes blanches
Suspendu à ses branches
Comme un saltimbanque voleur
Et lorsque vous serez rempli de ses essences
Vous vous endormirez comme un oiseau repu
Alors muette froide tous ses bras repliés
Elle attendra en douce la proie suivante
L’araignée
Elle est là au milieu de la route
Incontournable et forte
Elle confuse elle victimise elle sphinge
Les errants mal aimés
 
Je suis femme il est vrai toute force et faiblesse
Et mon ventre profond enfante à perdre haleine
Lors que vous labourez servement pour semer
 
Je suis la connaissante l’essentielle
Vous êtes jardinier dans les serres du ciel !
 
8 mai 18
Juste avant le drame

__________

Le présent texte est protégé au titre des dispositions du Code français de la propriété intellectuelle, notamment de l'article L112-1 dudit Code. Toute violation des droits qui en découlent est susceptible de faire l'objet de poursuites.

1 commentaire:

  1. Il faut voir ce tableau de Magritte qui est troublant
    je m'en sers comme d'une vengeance
    en fait c'est la femme ici qui est dominante
    mais ce n'est que mon désir .

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.

les envois de dieu suite

  Les envois de Dieu   https://www.cjoint.com/c/NDuiHdv1oi2 Oui heureusement je reçois des envois de mon Dieu A l’instant où je veux e...