Docus de son état fut fort marri marri
Car lui ne se prend pas pour asinus
Fricat et n’use de sa ruse
Que dans les buis de la pampa
Où il arrose de son grand col vitré
La passerose et le benjoin qui poussent
En ces contrées où il n’y a pas de foin
Adonc depuis ce jour de tempête crânienne
Il est tout mou tout chose
Comme un nounours en crise
Je n’ose lui donner à cueillir
Le muguet ou quelque autre virose
Je vais donc l’emmener voir le docteur Petiot
Un psychotique aigu qui sait guérir ces choses
Je lui mets son collier de roses
Et nous voilà partis chevauchant de concert
Dans les sites pétrés de poétique prose
Je ne sais où je vais je suis partie trop vite
Ai-je perdu la rose orientaliste
L’aurore bordélique
Boussole sémantique
Le compas éthylique
Je suis déconnectée
J’ai franchi l’équateur
Il fait plus frais on dort à l’aventure
On ira se baigner dans la mangrove obscure
Où les crocodiliens bouffent tout ce qui passe
Ah venir à cet âge et voir enfin le monde
Ah benedicite enfin on va manger
On cueille des asperges et des ratons lavés
On tue des cèpes blonds et des fleurs de cactées
Et on mitonne au soleil sur le capot de ma cafetière
Hum que c’est bon
Déjà les conifères confèrent en rond
Diplo qui se sent mieux bande un peu sa carcasse
Et récite Pluton vaut mieux tard que jamais
Le griot du coin a dit je m’escagasse
Et ce vieux trublion me pique mon latin
On va un peu plus loin
Les scorpions ont battu les sargasses
Vite prenons le train et rentrons à Créteil
3nov19
__________
Le présent texte est protégé au titre des dispositions du Code français de la propriété intellectuelle, notamment de l'article L112-1 dudit Code. Toute violation des droits qui en découlent est susceptible de faire l'objet de poursuites.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.