samedi 14 novembre 2020

La Marie-Jeanne .

Quelque vieillarde assise
Concevant son trépas
Dans l’ombre violette
Des glycines de mai
Disait son chapelet
Et la cherté du pain
Ses petits bonheurs nains
Elle n’était pas cousue de mots
Malgré la langue-mère
Paysanne de robe noire
Derrière la fenêtre
Attendante du soir
Elle se déprit de tout
Se jeta au pistier
Où sa robe flotta
Comme un gros ballon noir
C’était la Marie-Jeanne
Toujours bonne et tranquille
Mais dont la fille s’était acoquinée
D’un pauvre tourlourou
Sans prestance ni vaches
Alors que faire sinon mourir
Elle tomba d’avant dans l’eau froide
En arrivant pour chercher du fromage
Je fus la petite qui vis
Et sans pouvoir crier
Je tirai sur la robe
Eperdue et pleurante
Et le gendre arriva
En tombereau de bouse
Alors je repartis les pieds mous
Sans rien dire à personne .
 
26 octobre 2020
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Manuscrit :




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