Il tournait en fantôme
Dans cette vaste salle
Comme un bal détourné
Où glissent des fantômes
Alors je passe en ombre
Et je viens caresser
Ta barbe toute blanche
Tu lèves un oeil
Tout bleu et délavé
Un oeil d’insecte fou
Piqué derrière la vitre
Les ailes frissonnantes
Le regard égaré
Vers des mouches sournoises
Surgies de ton passé
Figé par son épingle
Au mur de l’insondable
Où je raccroche
Mes dentelles mes terreurs
Mes oublies
Je porte une liquette d’homme
Comme
Tu sais
Le coton de ton col
Où je m’assoupissais
J’aime cette chemise
A carreaux effacés
Qui sent bon la lessive
Et ton tabac cuivré
Et ta barbe roussie
Elle est mon tablier
Tu la vois dans tes songes
Qui ronge
Qui ronge
Alors je tombe .
31 mai 19
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