mardi 10 novembre 2020

Le grand matin

Quand je me lève grand matin

Où les oiseaux dorment encore
Dans l’odeur mouillée de silence
Je vais au bout de mon balcon
Les chevaux dorment debout
Les pieds enfoncés dans la neige
Statues de chair dans le froid lourd
Viennent vers moi regard perdu
Dans une approche lente et sûre
Lèchent le sel creux de ma main
L’ars en cou est leur point secours
Point de saignée ou point d’amour
 
Je sais qu’il n’aurait pas couru
Ni arraché mon pouce
Si c’est moi qui l’avais tenu .
 
16 avril 2019

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