J’écris partout dans la maison
J’ai des stylos qui se promènent
Et j’en ai même
Un
Coincé dans ma gorge
Et qui me ventriloque
Qui extrait de mon tractus
Tous les sous-venirs qui me rongent
Car je suis une éponge
Qui s’essore d’elle-même
Dans le ruisseau de mes poèmes
Parfois le clavier prend le pas
Et fait des mots que je ne connais pas
Mais qui me restent dans les doigts
Qui entrent dans l’orchestre
Comme des flûtistes tardifs
Et prennent en partition
La clé de la portée
Ce sont les amis de naguère
Ceux qui ont gardé la parole
Et ne veulent de mal à personne
J’ai perdu le son de ma voix .
28 avril 2019
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