Passons donc
sous le banc
L’âge de la
fontaine où meurent les aiglons
Et tombe le
jupon de la percale blanche
Tandis que
les rouleaux de partition
Roulent
comme la mer sur une table blanche
Et l’on
entend rugir les flots de la rivière
Les pommes
au caramel parfument la misère
Elle a
vieilli si vite elle est toujours si belle
Que de
m’approcher d’elle les larmes d’Aphrodite
Tombent dans
mon sac vert de grande salle bleue
Où nous
sommes les deux pleins de vide et de lune
De bijoux de
soleil qui sont notre fortune
Je vous aime
dit-elle
Et moi le
vieux chenu qui sens mes forces perdre
J’essaie de
dire aussi
Gertrude je
vous aime
Mais les
mots restent au bord de mes paupières lourdes
Qu’encense
le bois blanc de ce feu nourriture
Qu’alimente
guillaume mon si beau confesseur
Elle
travaille toujours la tourterelle grise
Elle qui
sous le charme plante des artichauts
Sous les
regards haineux de ces grenouilles vertes
Tandis qu’au
jardin bleu je communie
Dans ma robe
noire avec l’archange blanc
Et dont les
yeux turquoise brillent de mille feux
Prenez encor
ma main guillaume
Avant que ne
me quitte le sang qui bat un peu
Au sein de
ma tulipe
Et je quitte
la table
Sans
assouvissement
Pour aller
sur mon lit
Rêver aux
éteignoirs
De mes
chandelles vertes
A l’autel
enfantin
Dans
l’arcadie du bois .
Marine 24
janvier 24
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