Ulla
Avant dans la ville où je vis
J’allais dans la boutique
Où pour le même prix
J’emportais dans un sac
Quelque folie
Maintenant que je suis abolie
Comme le bibelot d’inanité sonore
Si cher à Mallarmé et à mes poetries
Je m’offre des countries en agneau
Et en versicolor que je porte en maison
Une fois par temps froid et que colore
La brume légendaire du village enrichi
Une veste en polaire une robe bleuie
Aboutie à l’octogénère qui je suis
Je m’endors dans mon ombre
Au son d’avi kaplan ou de la quinta
Chantant mille regrets
Ma lulu fait les draps et les crêpes aussi
Je sous rêve au doux bruit
De mon tympanon pris
Et je bois la goyave au pago du pays
Avec quelque gâteau que vincent m’a choisis
Demain c’est maintenant
Je vais fermer en bruit les volets grimaçants
Et prendre un réveillon de minuit
Le matin est plus grave où je traîne alanguie
Attendant les visites des médecines antiques
Et buvant mon café en confiture attique
Dieu merci j’ai laissé la réplique aux modos
Sur leur site et le forum classé dans l’ordre
Des répliques et du nombre inversé.
Je fais semblant de vivre à mon balcon fleuri
Avalant les couleuvres des vieilles à complies
Et je chante la mort la main sur le fusil
Qui m’offre la vertu de pouvoir m’envoler
Quand je ne pourrai plus surgeler mes ossus
Coussins d’air et les destins ourdis
Des poètes imbus si sûrs de leur folie.
Marine
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