Au bout du chemin vert
Au bout du chemin vert
Où grisolle alouette
Et où blêmit le blé
Là où les maïs pleurent
Sur tapis de bleuets
C’est là que je marchais
Au bras de mon amour
Les dimanches soleils
Personnels et tranquilles
Sans attendre qu’un jour
Nous soyons séparés
Scindés et sectionnés
Par la coupe brutale
D’un sécateur honteux
Qui nous coupa les jambes
Et toutes les envies
Qui nous tiennent en vie
Lors chacun dans sa cage
Se heurte au mur terrible
D’impossibilité
Ce mur réticulé
Des geôles de l’esprit
Fermé en pyramide
Aux portes du cerveau
Et les buses tournoient
Dessus les arbres gris
Et la terre abrutie
Ne donne plus de fleurs
C’était l’été de l’an passé
Tu laçais mes souliers
Le long du chemin vert
Et c’est l’hiver déjà
Où je mets tes pantoufles
Car tu as perdu pied
Je t’aime
Je t’aimais
Je t’aimerai encor .
Marine
1° janvier 2019
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