Féminitudes
( impressions)
Mon cadavre est doux comme un gant »
« je
savais bien pourtant que j’étais conviée »
Ne pas
trop expliquer, ne pas dire, taire, et tout se voit, se devine, les mots ne
sont pas anodins, ce sont des cris, des appels, des confessions, si peu
entendus, si peu lus.
On ouvre
la page et soudain le poing est là qui frappe au creux du ventre :
« hasardeuse. Que dites-vous femmes
douloureuses, femmes poétiques et dures, cachées dans les plis de vos
peurs ? Que dites-vous à ceux qui vous ont tuées ? Où sont vos
rêves ?
Les
feuilles du calendrier se sont envolées et nous marchons dessus, lourdes de nos
années, nos espérances, nos cris non entendus, nos désillusions.
Poèmes
rassemblés par un homme en 1990, Alain Auriat, glanés dans les meules de foin
de l’écriture. Qu’est-ce qui l’a touché ? seulement la beauté ? je ne
crois pas. Qu’a-t-il vu de nous toutes, que cache-t-il dans sa préface obscure,
pudique ? poésie d’amour dit-il et cruauté.
Ces
poèmes sont terribles, plutôt que beaux de leur puissance, peu de femmes et peu
d’hommes les liront et les ressentiront. Ce sont des morceaux d’âmes,
déchiquetés, jetés au vent, ce sont nos corps, nos cœurs et nos entrailles et
si passe une rose ou une pivoine dans un vase de porcelaine, c’est juste une
petite concession à l’apparence, une piètre consolation sur le marbre dur de
nos vies.
Marine Laurent et AA
Dimanche 25 décembre 2005
Samedi 24 janvier 2009.
Qui n’ a
jamais été édité, dont le titre a été repris par R.Desforges
Sabine
Sicaud et d’autres dont j’ai publié quelques textes dans mes précédentes
apparitions fantomatiques sur ce site.
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