Elle ne
savait pas lire
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Elle ne
savait pas lire ni écrire bien sûr
Mais elle
avait deux seins bien lourds
Ce qui pour
une femme est l’atout le plus sûr
Tandis que
la voisine effacée mais savante
Restait dans
son bureau peinarde.
Un jour
voilà que la sachante qu’on appelait
Marie prit
sa canne en amiante et son chapeau fleuri
Passa devant
margot la pourvue en mamelles
Bronzant au
plein soleil dans la rue des anneaux
Marie la
salua l’autre mécomprenante dit
Bonjour je
ne vous connais pas merci
Puis un
homme passa, bel homme au demeurant
Salua la
première et traversa le champ de vue
Pour éviter
les seins rougis sur le trottoir gauchi
La margot
vexatile rentra dans son logis
Et marie
enchantée passa sans dire mot
Le monsieur
repassa discret et s’arrêta pour parler à Marie
Comme vous
êtes belle, vous habitez ici ?
Oui
monsieur,c’est gentil, j’écris des poésies
Oh mais
c’est merveilleux j’aimerais bien les voir
Juste un
peu, elle le fit asseoir sur une chaise plate
Et lui
tendit un poème banal écrit sur le moment
Il se mit à
le lire tout haut, marie en fut contente
Jamais elle
n’eût osé montrer ainsi son art
Qu’elle
méjugeait sans doute
Vous écrivez
aussi ? oui un peu dit l’homme
Rougissant
derrière ses lunettes
Cela vous
intéresse ? mais oui vous êtes bien le seul
Poète ici
que je connaisse
La margot
célèbre en son village pour sa poitrine
Ronde et sa
jupe flottante passa c’est le hasard
Elle les
regarda et reprit son chemin
Elle allait
aux frisettes un peu plus loin
Chez la
coiffeuse étonnée et blessante
Qui lui dit
tu vois bien que tes cheveux sont longs
Les hommes
aiment les blondes mais un peu
Flagounettes
qui savent lire aussi les livres
Des
messieurs, entre je vais arranger ça
Elle lui
rasa la tête et lui prêta nous deux .
Marine 18
février 24
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