Le petit oiseau mort
J’ai trouvé ce matin mon petit oiseau mort,
Inerte et pauvre chose ignorant ma détresse.
Ne l’avais-je
pourtant couvé de ma tendresse
Ce charmant compagnon
qui tragiquement dort !
Quand je le
recueillis, affamé, sans ressort,
Près de deux œufs
blotti, dans un nid plein d’adresse,
Il fallut peu de
temps pour que son cou se dresse
Confiant en la main
qui lui donnait confort.
Las, aujourd’hui
pleurant sa trille et sa becquée,
Sait bien dans
l’abandon mon âme paniquée
Que ni le perroquet à
l’habit et voix d’or,
Ni le paon dont la
queue étale sa fallace,
Ni l’aigle impérieux,
ni le vaste condor
Ne me consoleront de
ce qu’on ne remplace !
AA
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