DRAGON BLEU
Les
dragonnes jolies toutes griffes dehors
Ont la
main dans la glaise, terre féconde
Dont
elles roulent la pâte
Pour en
faire des hommes
Chacune
a son dragueur ou son cracheur de feu
Elles
l’habillent d’abord pour le mieux dépouiller
Sous la
cuirasse étincelante
De
koshà en koshà elles cherchent féroces
Une
intime finesse une douceur
Les
femelles dragonnes ont un chat ou un homme
Un
dinosaure un porc épique
Un
martien un fier-à-bras qu’elles
redressent
Pour le
mieux terrasser le coucher tendrement
Les
épines mollies la chitine flétrie
Elles
ont tant d’ardeur que la chaleur le prend
Et peu
à peu il mue il se meut en rampant
En
tendre ver à soi qui tisse pour sa belle
Un
cocon arachnée de gouttes de rosée
De
pleurs de tendreté
Elles
sont épuisées elles ont vaincu la bête
Et
quand elles rentreront il sera là tout doux
Sur le
seuil de son antre le cœur ouvert
Les
bras tendus
Et de
leur peur naîtra une infinie puissance
Celle
de mettre au monde de transformer les
hommes
Ce sont
les déesses du ciel les petites femmes
de la terre
Avec
leur tablier leurs menottes doucettes
Elles
n’ont rien à prendre elles sont là
simplement
Disant
de leurs yeux tendres je t’attendais
Inlassables
elles pétrissent elles dominent le monde
Le sol
est plein d’écailles et sous la peau à vif
ON VOIT
BATTRE UN GROS
CŒUR ROUGE VIF
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