Sans-Souci
J’ai une
éruption clavinesque
De boutons
d’interrogation
Le psy m’a
donné de l’anti-rejet
Dont les esses
crochues
Evitent de
garder
Des questions
en abîme
Pendues à la
trachée
Artère de mon
crime
Docteur laissez
faire le drame
Qui me bloque
le cri
Primate qui
m’opprime
Et me fait
rengorger
Tout ce que
j’ai à vivre
Donc je fais du
crochet
A cloche-pied
sur vers de taire
Pour déraciner
de l’enferre
Les oyats
dunâtres de mère
Une pirogue
glisse au loin
Sur l’huile
olivâtre océane
Et moi je rame
à bord de Rien
Je surnage en
hippocampe
Touchant le
fond à fond marin
Les âmes-sons
crochus
Avec leurs faux
appas
Ne sauraient
escher mon absence
Je loge dans
l’épave du Sans-Souci
Et filtre en
gueule de requin
Les rares
bruits qui me parviennent
La nuit
éclairée de lampyres
Je visite les
abyssins
Nyctalopes de
mon empire
J’ai fermé les
ouïes les branchies
Enfilé mes
écailles de verre
Et me navire
sans merci
Dans les
rouillures de l’enfer
Dans ma nasse
je faussélise
Quelque pauvre
crevette grise
Et rentre au
premier rayon
Dans mon lit
d’algues biotropiques
Les coraux me
font des colliers
De la couleur
désespérance
Je suis si bien
sans apparence
Je me
transparence à mon gré
Me gélifie et
me méduse
Je remonte et
sur le quai
Invisible je
vous abuse
On dit de moi
que je suis morte
C’est tout
léger tout anodin
Et je replonge
aux fonds marins.
Marine
16 juillet
2011- St Pantaléon
13h
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