Les balafrées
Les cicatristes grille-pain
De guerre intime sans médaille
Les héroïnes qui cantinent
L’hymne d’amour et de malchance
Dans la maison des oubliées
De l’espérance
Qui tartinent dans le miroir
La biafine du désespoir
Femmes sans sein
Les amazones
Qui tirent à l’arc
En ciel de zone
Radioactivée au cobalt
Femmes sans tablier
Eclaboussées de jets
Debout front à la vitre
Dont les yeux éperdus
Crient au secours
Tuez-moi
Sans armure
Sans cotte de maille
Le cœur dans les pieds nus
Sur une table de bataille
Gelées par le froid blanc
Des chants opératoires
Quel courage plus grand
Que de survivre encor
A l’armée invincible
D’ennemis invisibles
Qui avancent en corps
Docteurs lâchez les fioles
Regardez-nous
Prenez nos places
Juste pour voir
Dans cet automne magnifique
La rutilance du désespoir.
Marine
20 octobre 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.