Octosyllabiculteur,
Un
métier difficile.
Marre
de semer des quatrains
Ne
me rapportant rien qui vaille !
A
quoi donc sert que l’on travaille
Pis
que nègres pour écrivains ?
Sur
les marchés, tous les matins,
Heureux
si j’en vends quelques bottes
A
peine au prix des échalotes...
Qui
plus est marchandent certains !
On
m’a dit : « Les alexandrins
S’écoulent
mieux que les « huit-pattes »
Je
fuis, conseilleurs tétrapathes,
Le
long cours de vers souverains :
J’ai
vu trimer comme bourrins
Les
rimeurs au train d’escargot !
Et
puis je ne suis pas Hugo,
Ça
n’entre pas dans mes moyens .
Parmi
nous sont des aigrefins,
Pilleurs
de toutes les manières,
Qui
bradent, ces vils plagiaires,
Nos
mètres, les plus beaux et fins !
Dans
ce métier où je me tiens,
Il
faut garder l’esprit boutique
Et
sans négliger l’esthétique
Toujours
sauvegarder ses biens .
Apre
labeur pour chiches gains,
Mais
commerciale conduite :
« C’est
pour consommer tout de suite ? »
« Les
voulez-vous gais ou chagrins ?... »
Ça
relève de petits riens :
« Trop
di-é -ré-sique ! ». On réplique :
« Cela
rend le vers élastique . »
« Un
peu lourds... »-« Non, mais terriens ! »
A
vrai dire, je ne me plains.
Je
viens d’embaucher un arpète
Pour
le former un peu poète
Apte
à me tourner des refrains .
***
Mais
innovons, soyons malins !
Ma
stance versificative,
Mise
en tercets larges et pleins,
Economique
et lucrative,
Peut
se vendre au coût des quatrains...
La
Poésie est subjective .
***
42
vers=9 quatrains, deux tercets- 4x2 : octos
Précision
honnête de l’auteur : l’emploi récurrent (21/42)
Des
finales en in se justifie par un souci
D’économie
rimique
En
ces temps d’austérité.
27/6/19 AA
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