lundi 19 février 2024

octosyllabiculteur

 

Octosyllabiculteur,

Un métier difficile.

 

Marre de semer des quatrains

Ne me rapportant rien qui vaille !

A quoi donc sert que l’on travaille

Pis que nègres pour écrivains ?

 

Sur les marchés, tous les matins,

Heureux si j’en vends quelques bottes

A peine au prix des échalotes...

Qui plus est marchandent certains !

 

On m’a dit : « Les alexandrins

S’écoulent mieux que les « huit-pattes »

Je fuis, conseilleurs tétrapathes,

Le long cours de vers souverains :

 

J’ai vu trimer comme bourrins

Les rimeurs au train d’escargot !

Et puis je ne suis pas Hugo,

Ça n’entre pas dans mes moyens .

 

Parmi nous sont des aigrefins,

Pilleurs de toutes les manières,

Qui bradent, ces vils plagiaires,

Nos mètres, les plus beaux et fins !

 

Dans ce métier où je me tiens,

Il faut garder l’esprit boutique

Et sans négliger l’esthétique

Toujours sauvegarder ses biens .

 

Apre labeur pour chiches gains,

Mais commerciale conduite :

« C’est pour consommer tout de suite ? »

« Les voulez-vous gais ou chagrins ?... »

 

Ça relève de petits riens :

« Trop di-é -ré-sique ! ». On réplique :

« Cela rend le vers élastique . »

« Un peu lourds... »-« Non, mais terriens ! »

 

A vrai dire, je ne me plains.

Je viens d’embaucher un arpète

Pour le former un peu poète

Apte à me tourner des refrains .

 

***

Mais innovons, soyons malins !

Ma stance versificative,

Mise en tercets larges et pleins,

 

Economique et lucrative,

Peut se vendre au coût des quatrains...

La Poésie est subjective .

 

***

 

42 vers=9 quatrains, deux tercets- 4x2 : octos

 

Précision honnête de l’auteur : l’emploi récurrent (21/42)

Des finales en in se justifie par un souci

D’économie rimique

En ces temps d’austérité.

27/6/19  AA

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