Le frigo
Mon frigo est ouvert sur la mélancolie
Il s’allume parfois quand je cligne la porte
La nuit à la recherche de quelque souvenir
Je regarde son vide et j’ai peur
Il est comme je suis
Une armoire vivante
Ou morte
Sans bonheur sans dessert
A peine l’essentiel dans un papier glacé
Pas de reste odorant d’une fête parfaite
Pas de carcasse à grignoter
Un vide sidérant
Un no man’s land étrange
Où même les enfants
Ne tirent pas la langue
Alors je le referme sec
Et fais une tisane
Tiède comme du sang
Pâle comme la lymphe
Blanche comme un cachet
Et je rendors mes bras
Sur mon vide intégral.
24 décembre 2010-1h
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