Une averse de huit
minutes
J’aime quand la pluie
tombe
Son bruit désespérant
Ses lignes d’hécatombe
Mais elle était si grise
Entre les branches noires
Les bronchioles pendues
Des respirs inhumains
Et puis je me console
Je ne sortirai pas
Les grelots brillotant
Tremblant au bout des
tiges
La frise du balcon
Collier de perles humides
Et cette antenne en fer
Ont fait de cet hiver
Un univers morose
Un reflet extérieur
De mon lent désespoir
Celui qui dégringole
La plus petite joie
La lueur de mon œil
Le… ce n’est pas possible
Alors je prends le livre
Au fond du fauteuil noir
Et je m’enlise à lire
Ces petits signes tristes
Qui pleurent sur la page
Sans bruit
Comme des larmes veuves
Dans un bénitier gris.
Marine
2 janvier 2012
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