Oui finissez de m’épuiser
Je suis au fond du
trou
Anhelante perdue je
ne veux rien du tout
Vous m’avez
desséchée avec vos ordres
Je ne peux plus
obéir à l’eau ni au ciel
Ni aux ombres
errantes
Rien ne me dit de
bon je suis prête
A partir vers l’au-
delà des murs
Je ne respire plus
agissez travaillez
Je ne fais aucun
geste
Je suis fourbue
Demain je ne sais
pas je serai l’ignorante
Isolée dans sa bulle
comme la chambre
Fermée celle des terminants
Respirant des tuyaux
indifférents
Pleins de calmes
pilules
De patches de
morphine
Voilà je suis cela
ce soir
Je suis au dernier
mot de dernière minute
Celui qui clôt la
fin de ce stage innommable
Que vous nommiez la
vie
Tercianez-moi très
vite avant que le respir
Ne me soit insufflé
Vous savez la
dernière piqûre celle qui devançant
L’ultime déchirure,
dira dors mon enfant
Et là je fermerai
mes yeux qui gouttent
Comme l’eau du tuyau
en disant flip et flop
Et je verrai mon
sang tomber en gouttes noires
Sur votre lino blanc
dessinant l’horizon
Bouché sur autre mur
Adieu donc l’amour n’existe
pas
Ni le bonheur ne
bougez pas
Vous êtes nés pour
attendre la fin
Celle qui ne vient
pas mais que je sens venir
De loin à petits pas
me soulager de vivre
Car entre ces deux
points il n’y eut rien
Le vide !
Marine 27 mars 24
Demain enfants dits
de famille fouillerez dans les coins
Mais je viens de
donner à Nora l’ours papy léon
Qui tient dans sa
fourrure mes parfums et mes larmes
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