Veuve
L’odeur désespérée des hespérides en
sueur
L’enroulement serré des arobases seuls
Et la gorge asséchée des rivières en
deuil
Enfin la pluie survint
Suivie de son cortège
De parfums de saveurs
D’apaisement sauveur
Sur un sol éclaté de fissures profondes
Sur des feuilles mortelles qui tombent
Sur le feu souterrain qui ronge
Enfin les gouttes plombent
Comme de l’huile sur le feu
Comme du sable sur le feu
Comme cette rose jaune
Que je mis à ton costume gris
Dans le cercueil rougi
De ta statue oblongue
Entre tes mains glacées
Croisées sur ma douleur
Et la pluie arriva où je mêlai mes
pleurs
Ils gravèrent au sabre du marbre de cadavre
Sur une plaque neuve
VEUVE .
23 août 2020
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