La fleur de
l’udonge ***
J’ai croisé la
fleur de l’udonge
Celle qui croît
dans le non-tout
Du monde
En allant à
l’aveugle
Dans la nuit de ma
langue
La clé de serrure
inhumaine
Qui fait remonter
le jadis
J’ai dépeint
l’instant qui précède
Le crime la curée
le viol
Car j’ai vécu dans
l’avant-scène
D’une espèce
humaine endormie
Je choisis l’écume
des mots
Celle qui jaillit
de la mer
Car le livre me
brûle les lèvres
Et ne pas
communier c’est écrire.
Le bruit de la
liberté
Est une pomme de
pin qui s’ouvre
Dans le noyau du
silence
Aux oreilles des
petits
Et tandis que je
fais de l’espace
du temps
En écrivain deux
fois vivant
La carnivorie
s’éclaire
De ses brûlots de
haine active
Et spéculent les
charognards
Je crèverai la
poche non verbale
Comme la déesse au
sein d’argile
Plein de becs de
vautour
Dans le
renversement tragique
De l’extase de la
mort
Et je prierai
Perdu
Au perche-temps
De la Rêvée
humaine.
22 août 2015
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