La
mutante
Le vase noir de vase
écumé distillé
Le noir devenu encre
Ancrure
La lie cuveau éclose
En lentilles flottantes
Les maux crachés sur
les boogies
D’un vieux train de
non-lieu
Utéro-dactyle de la
caverne
In utero
L’odeur des mots
l’odeur du sang
Les mots léchés salés
maux lessivés
Mélopaix
Je-suis-la-femme
Je-suis-la-femme
Opposée doucement aux
assauts taraudeurs
Tu-es-la-mère
Tu-es-la-mère
La poupée appâtante
ficelée dans le ventre
Ma-man ma-man
Tiraillement des fibres
autour du ventre creux
Incubation succion
succubation
Les mains des mains partout écartelantes
Qui déplient l’araignée
reboulée en iule
Les poulpes satellites
ont dévoré le nœud
La chrysalide est nue
sous ses ailes froissées
Elle rampe vers la mer
Phosphore-enluminée
Elle va son chemin livide
Sous les haros sous les huées
On-te-veut
On-te-veut
Elle n’entend plus elle marche
Vers l’étoile solaire
Elle arrache les
griffes des bourgeons des rejets
Des rejetons qui s’accrochent
à ses branches
Et l’enserrent et
l’étouffent
Elle est droite
immaterne
Elle a posé racines
Et ses bras écartés
puisent la pluie du ciel
Où elle va s’enfoncer.
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