J’ai mal
De ma main orante je touche
La chair du verbe que j’écris
La lecture ignore les mots
Dans l’encens de la nicotine
Et l’odeur de pluie des pivoines
Prier c’est plonger dans le calme
Absolu de l’œil du cyclone
J’ai aussi cette inimitable façon
De croiser les bras sur mon mal
En mettant au chaud ma poitrine
Dans le petit cercueil d’abeille
Qui butine au soleil
Au recueil
Des herbes inhumides
Humbles et gelées
Par le froid du réel
Tremblant au bord du cygne
Comme mes sandales
Trouées
Tu sais celles que j’ai sur la photo
Dans le ruisseau devant la porte
Jette cette photo
J’ai trop mal.
Marine
26 octobre 2018
18h
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