Venue d’Amazonie
Sous les palétuviers
Je la porte en mon sein
Depuis toujours déchiré
Elle se nomme Violeta
Elle est de coton et d’amour
Elle voyage à l’impromptu
Sur une route de misère
Je prépare sa bercelonnette
Rose et violette
Je lui chanterai les berceuses
Du monde entier
Car j’ai tant bercé de poupées
Perdues et et retrouvées
Des poupées sans bras et sans mains
Des poupées noires et brillantes
J’accueille toutes les couleurs
Puis elles vont de par le monde
Chanter ce qu’elles ont appris
Je les vêts de mes armoiries
De mes bonnets et mes écharpes
Je les nourris de poésie
De musique de larmes
Ce sont des poupées de chiffon
Des chiffonnettes des bonbons
Elles passent et puis s’en vont
C’est la vie c’est la solitude
Parfois je retrouve leur mot
Quelque part dans ma cataracte
Un mot de vie un mot de mort
Et de merci
Elles racontent que leur mère
Fait pleurer et chanter les pierres
Adieu mes filles d’espérance
Adieu mes filles sans retour
Je suis là
Je ne bouge pas
Je garde la maison pour vous .
8 mars 2020
Jour de la femme
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