vendredi 4 décembre 2020

Les vacances

Je suis une indécise
Je reste dans le coin du préau
Comme un petit lapin
Pris dans les phares d’une auto
Tous les matins je vais
Voir si ma mère est là
Car la rivière n’est pas loin
J’ai essayé de prendre le bateau
En restant sur le pont du Doux
Qui avance quand je recule
Mais je veux pas que la maman
Fasse comme la mère
De la Marie-Jeanne
Qui est tombée dans le pistier
Et qui flotte les jupes en l’air
Comme un gros ballon noir
Je t’emmènerai dans le maillot vert
Oui celui des parisiennes
Tu marcheras dans l’eau
Pour tes jambes fatiguées
Je te donnerai la main si tu veux
N’y va pas toute seule
On mangera des mûres
Grosses et noires comme...
On s’assoira dans l’herbe à l’ombre
Non la couleuvre jaune est partie
Mets ton chapeau sinon
Tu vas saigner du nez
Regarde il n’y a pas de maison
Sur le chemin
J’irai attendre le papa
Qui revient par là
Il se lavera les pieds
On poussera sa mobylette
Et on remontera
Ça fait comme des vacances
Viens maman .
 
26 février 2020

__________

Le présent texte est protégé au titre des dispositions du Code français de la propriété intellectuelle, notamment de l'article L112-1 dudit Code. Toute violation des droits qui en découlent est susceptible de faire l'objet de poursuites.

1 commentaire:

  1. Mamanou


    Notre poupée-maman blanche et glacée
    Ils l’ont posée au fond du trou
    Sous la pluie dans la glaise
    Maman-douleur
    Notre maman-confiture
    Juste sous le rocher
    Où nous avons été petits
    Mamanou toute petite
    Elle diminuait avec le temps
    A la fin elle restait sans bouger
    Elle attendait
    Elle ne défaisait plus ses paquets
    Sur ta chaise tu attendais
    Résignée comme une enfant sage
    On ne t’a pas vu partir maman
    On aurait voulu être là
    Tu partais tout doucement toute seule
    Et on est là tout bêtes et on regrette
    Mais toi tu nous vois et tu sais
    La maison c’est plus la maison sans toi
    On n’ose pas toucher
    On n’a pas encore réalisé
    On n’arrivait pas à partir
    Il faisait chaud dans la maison
    Et si froid là-bas là où tu es
    Mamanou
    Où est la maman
    Elle était toujours là
    Debout devant le fourneau
    Ou sur la porte quand on revenait de l’école
    A Noël tu nous faisais la salade d’oranges
    On t’aimait mais comment te le dire
    Mamanou j’ai chaud aux pieds dans tes pantoufles
    Et froid au cœur
    Merci Mamanou
    Adieu mamanou
    Adieu.

    26 janvier 90

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.

les envois de dieu suite

  Les envois de Dieu   https://www.cjoint.com/c/NDuiHdv1oi2 Oui heureusement je reçois des envois de mon Dieu A l’instant où je veux e...