Assise dans les menthes fortes
J’aurais pu être belle
Si l’on m’avait aimée
Moi la verte crétine
En morceaux de tablier
Avec mon petit cri de salamandre
De plante taciturne
Comme les iris jaunes
Au bord des marécages
Le coeur comme un sac de cailloux
Eperdue de nénuphars en fleurs
Je suis morte mais je dis oui
Car je suis dans les eaux noires
De ce pays jambes pendantes
Coupez le gui coupez le houx
Coupez le cou
Je dors dans la caisse de la chienne
C’est une bonne mère et je suis un chiot
Elle me tient chaud
Dans la paille des mortes pailles
Sur l’éteule des champs perdus
Au vent noir des idées folles
Avec mes yeux de chicorée sauvage
Au fond de la classe dans mon tablier sale
Mais les cailloux fleurissent
Dans la poche des pauvres filles
Qui ne vont jamais au tableau
C’est un tableau de riche
Alors je me salamandrise
Et je crisse du fond de l’eau
Où vont les morts quand ils sont chauds .
26 février 2020
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ils reviennent la nuit et refont ce qui nous a tuée
RépondreSupprimerje vois tout je crie j'arrache la pensée les photos
je ne veux plus de ces morts là ni des vivants non plus
je voudrais consoler mon enfant perdu