Souvenance
Dans ce milieu entre soleil
et rêve
Soudain revint la voix
Celle qui vient de loin
Et qui ne crie jamais
Mais où es-tu mon ami de
naguère
Qui ce jour de l’avril
Me laissa sans adieu
Sur le sort délicat de femme désertée
Un dimanche commun assez
triste
Où tu connais enfin la
douleur
De l’artiste qui ne dit rien
Mais laisse couler l’encre
Et regrette je crois n’avoir
pas su le vivre l’instant crucial
Entre mourir et vivre
Et les yeux mi-ouverts
conscients de la douleur
Tu me laissas muette au
seuil de la maison
Je remontai fatigue l’escalier
de misère
Que depuis des années tu
venais
Visiter cherchant à me le
dire
Cet horrible secret dont je
me sens fautive
Les jours se sauvaient
derrière la barrière
Et je dus faire l’immobile
Alors que simplement le
toucher de ta main
Hurlait dans l’interstice
entre ma cicatrice
Et l’os empreint de douleur
fantastique
Je ne te revis plus jamais
alors que tu étais
Seulement à distance petite
Ce fut la fin terrible où le
mot décelé
Coula dans ton sang bistre
Dieu que la vie est dure
N’ai-je assez souffert sans
voir partir
L’amour que je retrouvai
loin
Sur un lit blanc d’albâtre
En te parlant un peu mais tu
ne me dis rien
J’avais au fond du cœur l’impossible
retour
Avant que tu partisses
La mort était venue sur le
bord de ton lit
Attendant mon appel
La nuit hurlait et je sentais
une main de violette
Qui doucement caresse un
trou énorme
Celui de la vie morte .
Marine avril 2024
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