Octobre rouge
C’est en octobre rouge
Que je partis gaillarde
Faire arracher mon sein
A la ville lointaine
Où sonnent les clochers
La ville aux perruquiers
Et aux hôtels piteux
Aux chandelles éteintes
La corde du pendu
Le protocole oiseux
Dans les lumières bleues
Sanguinolentes
Chez les voleurs de feu
Voleurs de sens
Tueurs de femmes
Et je ne dormais pas
Je comptais mes cheveux
L’adorance du sein
Qui fleurait l’insolence
L’insolence du blanc
Laiteux de peau
Du satin de l’enfance
Dans le V langoureux
Du caraco soyeux
Au parfum de Guerlain
Elle défit peu à peu
Les doux boutons de nacre
Et il vit
La grande déchirure
A la place du sein.
Marine
10 octobre 2014
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