la porte tombera cloutée de poings virgules
il sera là Ovide assis sur ses pantoufles
récitant l’art d’aimer à un ordinateur
au fond dans un vieux lit perclus de rhumatismes
le vieil Hugo blanchi veillant à son chevet
enroulé dans le suaire des voiles arachnées
le Grand Maître sécant
figé collé dans sa salivaction
encalminé dans son entéléchie
écrasé par la pierre de sa philosophie
gît
la chambre est éclairée par une perle huîtreuse
énorme et veloutée juponnée de vouloir
pendue au fil de vierge
au-dessus d’elle on voit
des lettres racornies l’alphabet du destin
coincé dans le plancher transi de l’amourette
dans l’igue monstrueuse
dans le stalag mythique
un homard centenaire
rame indiciblement
au bord du lavabo
les oeillets délétères
tendus vers la lumière
ont la couleur grisard
des plantes enchâssées
j’arriverai alors sur mes ailes nouvelles
les yeux ouverts enfin et la main douce acide
j’écarterai les toiles
pousserai soupirail
et soufflerai poussière
et du fond d’escalier
montant en houle immense
on entendra rugir
le torrent personnel du désir.
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Message James Px. Aujourd’hui à 17:14
Lard ce n’est pas que du cochon
comme ta poésie n’est pas un torchon
mais une montagne immense d’émaux
un fleuve où chaque ruisseau qui l’alimente
réunit l’essentiel de la vie
une forêt de songe
aux interrogations indéfinissables
hormis par les pères
un océan où les sirènes retentissent
dans les limbes de tes souvenirs
pour éveiller l’intime de ton voisin
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MERCI JAMES
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